Une nouvelle fois cette nuit le local de l’association NOSIG de Nantes a été dégradé par des fascistes. En soutien, nous publions ci-dessous l’intégralité du communiqué de presse de NOSIG.Cette énième dégradation du centre LGBTQIA+, quelques semaines après l’attentat terroriste fasciste contre la résidence du maire de St-Brevin, confirme la violence haineuse de l’extrême droite pour tenter d’imposer ses idées nauséabondes et appelle à la mobilisation la plus large et la plus déterminée contre le fascisme et les fascistes.
Communiqué NOSIG du 18.05.23
Hier soir, NOSIG a organisé une Queermess dans son nouveau local. Dans la joie, la bonne humeur et en toute sororité et fraternité, plusieurs dizaines de personnes se sont ainsi réunies autour de diverses activités en l’honneur de l’IDAHBLOTIA. En effet ce 17 mai n’est pas une date anodine pour la communauté LGBTQIA+. En plus d’être l’anniversaire de la loi du mariage pour toustes, c’est avant tout une journée de lutte et de commémoration des victimes de l’homophobie et de la transphobie.
Ce n’est donc pas au hasard si des dégradations de notre local ont été faites cette nuit. Au petit matin, en lettres violettes et rouges il était possible de lire un slogan haineux assorti d’une croix celtique. Croix celtique qui est la signature des mouvements qui bafouent les libertés, l’égalité et la fraternité, devise de notre république. Ces mouvements dont la haine n’a d’égal que celle du fascisme ont donc signé leur acte. La police et la justice sont donc renseignées sur les pistes à suivre afin de poursuivre et condamner ces néo fascistes qui aujourd’hui peuvent librement inciter à la haine.
Ce message haineux qui salit nos nouveaux locaux visait également spécifiquement les femmes trans. En effet les personnes trans sont actuellement celles qui sont les plus ciblées dans la communauté LGBTQIA+ par cette société toujours aussi emprunte de LGBTphobies. Le champ médiatique nous le montre tous les jours. Les femmes trans sont régulièrement attaquées, leur existence même remise en cause par des médias ou des personnes qui en font le fer de lance de leur combat LGBTphobe. Ces personnes sont ainsi responsables de l’augmentation en 2022 de 27 % des actes transphobes. Dixit le dernier apport annuel de SOS homophobie qui quantifie également à 28% la hausse des agressions physiques envers les personnes LGBTQIA+ en 2022.
A Nantes, ce n’est pas la première fois que l’association est visée par ce genre d’acte. Il y a un an l’ancien local avait déjà été tagué et toute la rue avait également été recouverte de croix celtiques. Il n’aura fallu que 4 mois pour que le nouveau local subisse sa première dégradation.
Les marches de la fierté, place du cirque étaient aussi régulièrement salies. Avant l’installation d’une caméra, leur durée de vie était de 2 semaines. Autour de nous, d’autres centres LGBTQIA+ subissent le même sort. Il y a 3 mois, à la Réunion le centre LGBTQIA+ de l’océan Indien a été totalement détruit par un incendie criminel. Nantes n’est qu’un exemple de la libération de la haine de l’extrême droite. Il est temps que la police et la justice s’emparent du problème pour stopper ce fléau qui ternit notre société.
Nous condamnons fermement cet acte, une plainte sera déposée et cela ne nous fera pas baisser les bras. Nous continuerons chaque jour à nous battre pour les droits des personnes LGBTQIA+. Nous remercions également les passant•es, voisin•nes qui ont recouvert de craie le message et qui nous ont laissé une fleur. Savoir que nous ne sommes pas seul•es est essentiel dans cette lutte.