Mercredi 5 mai, un appel pour une « primaire populaire » a été rendu public pour travailler au rassemblement des forces de gauche dans la perspective des échéances électorales de 2022 (sur le site : https://primairepopulaire.fr/).
Cet appel, initié par des réseaux citoyens et associatifs s’appuie sur un travail réalisé pour la constitution d’un socle commun autours d’une dizaine de grandes exigences (https://primairepopulaire.fr/le-socle-commun/). Il fait suite à l’Appel 2022 (vraiment) en commun rendu public le 1er octobre 2020, signé par 25000 personnes, et se prononçant pour une candidature des gauches et des écologistes en 2022, autour d’un contrat de législature. Ce premier socle commun a été construit à partir d’échanges entre représentants des forces de gauche et écologistes, du Parti Socialiste à la France Insoumise, en passant par Europe Ecologie, Générations, Place Publique… Ensemble ! a participé à ces échanges qui ont constitué un cadre fructueux de confrontation des convergences et divergences.
Cette initiative pour une primaire populaire cherche à répondre à la catastrophe de moins en moins improbable d’une répétition du duo Macron-Le Pen pour 2022, voire de la possible victoire de Marine Le Pen à l’élection présidentielle et à la disparition totale des forces de gauche et écologistes aujourd’hui profondément divisées. D’autres initiatives existent comme l’appel « 2022, parlons de nos désaccords » (https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/050521/2022-parlons-de-nos-desaccords ) qui vient à contribuer au rassemblement actuellement en débat.
Le travail sur le « socle commun » réalisé dans le cadre de la préparation de la primaire populaire a fait apparaitre des premiers éléments de convergences, mais il ne faut pas sous-estimer l’ampleur du travail à mener pour concrétiser un rassemblement sur des bases solides qui soit capable de répondre aux défis politiques actuels.
Ensemble ! tient à souligner la nécessité de développer deux dimensions du travail de rassemblement en cours :
– Le socle commun, s’il ne prétend pas être un programme de gouvernement achevé, fait aujourd’hui l’impasse sur trop de questions essentielles pour être suffisant (sur la lutte nécessaire contre la finance, sur quelle proposition sur les retraites, sur le nucléaire, sur l’Europe, sur la politique internationale… pour n’en citer que quelques-unes). Il doit clairement apparaitre en rupture avec le quinquennat Hollande et représenter une alternative susceptible de redonner confiance aux millions de personnes qui s’abstiennent de participer à la vie politique depuis des années. Il est nécessaire de poursuivre le travail d’élaboration engagé. Il est possible dans la continuité des réflexions faites ces dernières semaines d’arriver d’ici début juillet à une « version approfondie » du socle commun.
– Pour que le débat se développe et s’enracine dans le pays, il doit se mener publiquement à une échelle large. Et les citoyens·nes qui souhaitent y participer doivent avoir toute leur place, sous la forme d’assemblées citoyennes ou populaires à tous les échelons du pays. Celles-ci et ceux-ci doivent pouvoir contribuer aux propositions et faire émerger des priorités, des questions nouvelles. Une première étape pourrait prendre la forme d’une série de réunions publiques impulsés par les initiateurs de l’appel pour une Primaire Populaire, associant tous les soutiens qui se sont manifestées, qui pourraient également être organisées avant l’été et à la rentrée.
8 mai 2021