Un an déjà qu’a débuté la pandémie. Avec presque deux millions de morts dans le monde, 65 000 en France. Avec son cortège de catastrophes sociales, loin d’être terminé. Une pandémie dont le système capitaliste est largement responsable, avec son souci du profit et sa négligence à l’égard de la nature. Avec son néo-libéralisme qui a entrepris de mettre à mal les systèmes de santé.
C’est bien pourquoi Macron n’a pas de raison de s’auto-satisfaire, comme il l’a fait dans ses vœux, en prenant à témoin de son succès des personnes dévouées soudain déclarées des héros nationaux. Alors que la vaccination en France avançait à pas de tortue, bien moins vite que la diffusion du virus, Macron ordonne une accélération. Le gouvernement se heurte à la défiance contre les vaccins, amplifiée par sa gestion antidémocratique de la pandémie. Ces nouvelles carences s’ajoutent aux anciennes : les masques jugés inutiles parce qu’en nombre insuffisant, les tests, les lits d’hôpital manquants parce que la santé n’est pas une activité rentable… Cela s’est payé par la mort de beaucoup.
C’est bien pourquoi nos mobilisations sont plus que jamais nécessaires pour imposer que la santé vaille plus que les profits, pour rester solidaires des soignantes et soignants, dont les conditions de travail et de salaire demeurent inadmissibles. Pour agir contre les licenciements déjà en cours et ceux qui menacent. Pour résister à l’arbitraire de la loi « sécurité globale » qui cherche à faire taire nos luttes. Le calendrier des mobilisations de janvier est déjà bien rempli : il convient de les réussir. Notre mouvement, ENSEMBLE, y mettra toutes ses forces et s’emploiera à mettre en œuvre ses propositions unitaires.
En effet, ce sont les luttes qui peuvent éviter la catastrophe sociale à venir. Les femmes d’Argentine, qui ont gagné sur l’avortement, montrent le chemin. Un chemin de combats. Pour résister, mais aussi pour commencer de construire l’alternative de gauche et écologiste indispensable. Pour que les « années d’après » rompent vraiment avec le monde qui a provoqué la catastrophe actuelle.
Le 3 janvier 2020