Un évêque s’en est allé et nous ressentons une grande perte. Car cet évêque était aussi un militant de toutes les causes : les sans-logis, on le sait, dont il soutint les actions, y compris illégales, mais légitimes. Mais aussi les sans-papiers, mais aussi le peuple palestinien, mais aussi tant d’autres…
Jacques Gaillot défendait également les droits des homosexuels et soutenait les combats féministes. Il avait en horreur l’extrême droite et son rejet de l’autre. Lorsque son compagnon de combat, l’abbé Pierre, dériva vers le négationnisme, il s’en distingua sans hésitation.
Ses prises de position enchantaient la gauche, mais évidemment elles furent détestées par les courants réactionnaires au sein de l’Eglise. Ils obtinrent son renvoi de l’évêché d’Evreux, ce qui suscita une forte mobilisation en sa faveur.
Celui qui croyait au ciel ressentait avant tout dans la nécessité d’être aux côtés de celles et ceux qui en ont le plus besoin, qu’ils et elles croient ou pas. En ce sens, il était pleinement des nôtres.