Dans sa stratégie pour faire monter la tension et essayer de détourner l’attention sur les « violence », avec la complicité d’un d’un député LR, (dans un duo bien orchestré) Darmanin le menteur de l’intérieur s’en prend à la LDH. Dans son délire sécuritaire sur ce qu’il appelle « l’ultragauche », sans jamais préciser ce que c’est vraiment, Darmanin assimile la LDH qui a envoyé des observateurs à Ste Soline ( et ailleurs dans les manifestations) à un complice de ce qu’il appelle « l’écoterrorisme « ( Là encore sans apporter de faits).
Darmanin sait il ce qu’est la LDH ? Dès l’affaire Dreyfus elle a opposé le respect des droits fondamentaux à la raison d’état et à l’opacité de la justice militaire. Quelques années plus tard elle a défendu Jules Durand victime d’un crime judiciaire monté par la bourgeoisie havraise, puis les fusillés par l’exemple de la guerre 14-18 victimes des généraux. La LDH a combattu le fascisme et son président a été assassiné par les milices fascistes françaises. La déclaration universelle de 1948 donna un nouvel élan à l’affirmation des droits humains fondamentaux pour en finir avec le fascisme et le nazisme/ la LDH assure depuis la défense des droits et la défense des victimes.
Mais Darmanin connaît il cette histoire lui qui s’est reconnu dans l’action française, lui qui ne veut pas voir la montée d‘un terrorisme d’extrême droite qui agresse les militant.es, qui organise la terreur et use de la violence contre les accueil de migrants ?
Darmanin qui a déclaré un jour que Marine Lepen était trop molle ouvre la voie à celle ci en multipliant les mensonges au mépris des droits ( il s’est d’ailleurs fait rappeler à l’ordre par le conseil d’état) , en minant les fondements mêmes de notre État de droit.
Cet individu est dangereux pour la démocratie, il ne peut rester ministre dans un poste régalien où il instrumentalise la répression pour défendre sa vison du monde
Darmanin DEMISSION !
Etienne ADAM
La Ligue des droits de l’Homme appelle au combat pour les libertés et la démocratie
Lors de son audition au Sénat sur la question de la manifestation contre la « mégabassine » de Sainte-Soline, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a remis en cause les subventions publiques attribuées à la LDH (Ligue des droits de l’Homme). Cette menace est d’une particulière gravité. La LDH a été créée par des esprits résistants mus par l’impérieuse nécessité de combattre l’injustice antisémite faite au capitaine Dreyfus, au nom de la raison d’Etat.
Elle a depuis lors été de tous les combats historiques de la République : la loi de 1905 sur la laïcité, les projets d’émancipation, la lutte contre le fascisme et l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’Homme (DUDH). Elle a toujours travaillé dans un souci de dialogue franc et constant avec les institutions. Sous le régime de Vichy, elle fut dissoute et grand nombre de membres de la LDH résistants furent arrêtés, assassinés et/ou déportés. Elle s’est reconstituée pour participer à la reconstruction d’une France meurtrie par les atrocités de la guerre et de l’occupation. Elle n’a eu de cesse de se mobiliser pour soutenir les projets de liberté, d’égalité et de fraternité en défense permanente de l’Etat de droit.
Les attaques dont elle fait aujourd’hui l’objet sont notamment la conséquence de son travail sur cette défense de l’Etat de droit basé sur l’observation des pratiques policières et l’exigence d’une désescalade, indispensable au maintien de l’ordre républicain pour protéger le droit de manifester inscrit au cœur de notre contrat social.
Les subventions accordées aux associations constituent une pierre fondamentale de l’édifice démocratique promu par les organisations internationales et européennes. Elles sont indispensables en démocratie pour permettre la contestation des excès de pouvoir et de l’arbitraire. Supprimer ou diminuer ces subventions est l’un des moyens traditionnels utilisés par les régimes autoritaires pour affaiblir l’équilibre entre pouvoir et contrepouvoirs, sans lequel une démocratie est anéantie.
Ces menaces ne visent pas la seule LDH. Elles sont le symptôme du projet historique de la réaction contre « Les Lumières », de l’autoritarisme contre les libertés. Il y a urgence à lui opposer un refus ferme et large. La LDH sonne l’alarme et appelle celles et ceux qui ont à cœur de défendre notre modèle démocratique, celles et ceux qui, au sein des institutions de la République, disposent des moyens de s’opposer à ce projet délétère, à s’engager à ses côtés avec détermination.
Paris, le 6 avril 2023