Au moment où la France prend la présidence de l’Union européenne, il lui revient de mettre sur la table trois dossiers particulièrement graves concernant le Proche Orient :
1) Les accords de l’UE passés avec Israël un État qui ne respecte aucune des clauses de respect des droits humains, à commencer par l’accord de coopération économique et les accords concernant la recherche scientifique.
2) Le Président et le gouvernement français doivent clairement dire inacceptable la définition comme terroristes de six organisations palestiniennes de défense des droits humains, dont certaines ont même été antérieurement honorées par la République.
3) Un cas individuel demande une attention particulière :
Est tombée en effet ce dimanche 26 décembre une décision concernant l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri. Après divers épisodes de détention, Salah a vu le gouvernement Bennett révoquer son permis de résidence dans la ville où il est né, Jérusalem. Salah a fait appel de ce jugement arbitraire décidé sur la base d’un dossier secret ! Aujourd’hui, nous apprenons que cet appel n’est pas jugé suspensif, Salah bénéficiant d’une autre citoyenneté. Avec un cynisme raffiné, le gouvernement explique que Salah peut attendre le résultat de son appel à partir d’un pays étranger.
Si le gouvernement français accepte que notre compatriote subisse un tel traitement, il apparaîtra plus encore comme l’obligé du gouvernement israélien. Après son absence de réaction au scandale Pegasus (système informatique d’espionnage des communications privées), le gouvernement français prend le risque grave de laisser se développer l’idée antisémite d’un pouvoir juif décidant de sa politique (alors qu’il faut y voir « simplement » une solidarité entre alliés impérialistes). Un nouveau cadeau à l’extrême droite à l’aube de l’élection présidentielle.
Ensemble ! forme le vœu que la nouvelle année s’ouvre par une politique plus respectueuse des droits humains et que Salah soit rétabli dans ses droits de résident de Jérusalem.
Paris, le 27-12-2021