Hôpital public en danger. Appel unitaire

Rassemblement samedi 12 décembre à 14h devant l’Hôtel-Dieu (CHU)

Hôpital public en danger à Nantes : stop au projet de transfert du CHU

La crise sanitaire et sociale a été un révélateur de l’urgence de sortir du système actuel. Pourtant, les projets nocifs se poursuivent et s’accélèrent, suivant les mêmes principes qui nous ont plongé·e·s dans cette crise. On va détruire deux hôpitaux (Hôtel-Dieu et Laënnec), pour en reconstruire un sur une zone inondable, avec quatre fois moins de place, moins de soignant·e·s et moins de lits. Demain l’hôpital nantais sera débordé et ce sont d’abord les plus précarisé·e·s qui en feront les frais.*

Le projet de futur CHU met en péril l’accès à la santé publique pour toutes et tous.

Depuis trop longtemps déjà, les soignant·e·s sont exténué·e·s, les urgences sont saturées, les délais d’accès aux soins s’allongent d’année en année, et les suppressions de postes et les fermetures de lits se multiplient, malgré les cris d’alerte des soignant·e·s.

Les premières victimes ? Après les soignant·e·s, les personnes les plus vulnérables

Car le CHU accueille principalement les personnes précarisées, les personnes âgées dépendantes, les exilé·e·s, les personnes sans abris,… toutes les personnes qui n’ont pas les moyens d’aller dans les cliniques ou chez des spécialistes libéraux.

Moins de santé publique = moins de soins pour les personnes en situation d’exclusion = un plus grand risque de mortalité.

Dans un pays qui compte chaque jour plus de pauvres, dans un territoire dont la population ne cesse de croître et de vieillir, et dans un contexte de crise sanitaire qui a révélé les faiblesses de notre système de santé, nous ne pouvons pas rester impassibles devant ce projet.

En tant qu’usagers et usagères, en tant que patient·e·s potentiel·le·s, nous sommes toutes et tous concerné·e·s par ce projet. Ne laissons pas les choix comptables et technocratiques décider de l’avenir de la santé sur notre territoire.

Olivier Véran a affirmé qu’il fallait revoir tous les projets hospitaliers en cours à l’aune de la crise sanitaire et qu’il voulait sortir du dogme de la réduction des lits : attirons son attention sur le projet de CHU à Nantes, faisons en sorte qu’il appuie sur pause tant qu’il est encore temps.

Un nouvel hôpital ne doit être ni en zone inondable, ni comporter une baisse du nombre de lits et de personnels, au contraire : la crise sanitaire montre l’urgence de l’augmentation des moyens hospitaliers.

Rejoignons la mobilisation du 12 décembre, main dans la main avec les soignant·e·s et faisons reculer ce projet !

Ensemble!, La France Insoumise, Nantes en commun, NPA, UCL

Nantes le 10 décembre 2020