Honte ! Déshonneur ! Colère ! Ce sont les mots qui nous viennent à l’esprit devant l’évacuation violente hier soir place de la République des centaines de migrant.es qui s’étaient installés avec leurs tentes pour rendre visible leur situation. La semaine dernière plus de 800 exilé.es s’étaient retrouvés à la rue suite au 66ème démantèlement d’un camp de migrant.es, cette fois ci celui de Saint-Denis.
Face au harcèlement policier et à la volonté du gouvernement de les invisibiliser, les migrant.es avec le soutien d’associations et collectifs (Utopia56, Solidarité Migrants Wilson, Marche des Solidarités…) avaient décidé d’occuper la place de la République ce lundi 23 Novembre pour exiger 1000 places d’hébergement immédiat et l’arrêt du harcèlement policier.
Le préfet Lallement et le gouvernement ont répondu à la détresse par les tirs de lacrymogène, l’arrachage des tentes, le matraquage des migrant.es, des militants et des journalistes et le « nassage » des élus, avocat.es et soutiens.
L’hypocrisie de Darmanin qui fait mine d’être surpris et choqué par les images des violences policières est insupportable. C’est son gouvernement qui mène une politique raciste de harcèlement et de répression systématique des migrant.es pour les maintenir dans l’invisibilité et les empêcher d’accéder à leurs droits. Cet énième épisode de violence policière la veille au soir du vote solennel à l’assemblée de la loi « Sécurité Globale » apparait comme le triste symbole des dérives autoritaires de ce gouvernement.
ENSEMBLE! se tient évidemment aux côtés des migrant.es, des associations de solidarité comme Solidarité migrants Wilson, Utopia 56 et des collectifs comme la Marche des Solidarités face à la politique répressive et raciste de ce gouvernement. La répression policière doit cesser. L’Etat et la ville de Paris doivent créer 1000 places d’hébergement immédiates. Il faut un vrai système de premier accueil pour les primo arrivants et la régularisation de l’ensemble des sans-papiers.
Le 24 novembre 2020