25 novembre, contre les violences faites aux femmes

25 novembre, journée internationale contre les violences faites aux femmes.

Nantes, manifestation 18h Place Bretagne à l’appel du collectif qui rassemble SOlidarité femmeS Loire Atlantique, 44 Vilaines Filles, Osez le féminisme 44, Alfa Apel EgalitE, Emulsion, Femmes Solidaires-comité de Nantes, RAFU ( Réseau d’Actions Féministes Unies), Collectif abolitionniste nantais, Ciné Femmes, Espace Simone de Beauvoir, Le Mouvement du Nid, Attac 44, LDH-Nantes, UD CGT44, FSU 44, Solidaires 44, CFDT, Ensemble!44, France Insoumise Nantes, Jeunes Communistes de Loire-Atlantique, PCF 44, GDS 44 , UDB de Loire–Atlantique, Génération-s Loire Atlantique, EELV44… 

Les luttes des femmes ont permis des avancées majeures dans la reconnaissance de leurs droits. Mais une partie de ces droits reste purement formelle, ceux concernant les violences faites aux femmes : dans le monde 1 femme sur 3 est toujours victime de violence sexuelle, en Europe 1 femme sur 5, en France 1 sur 7.

On a appris à qualifier ces violences : sexisme, harcèlement moral, harcèlement sexuel, cyber-harcèlement, agression sexuelle, inceste, viol, par surprise, par intimidation, par force, par personne ayant autorité, viol conjugal, qui peuvent toucher chacun.e. Les violences sont un continuum des rapports de domination, le féminicide en est l’expression ultime.

Elles s’exercent dans toutes les sphères, vie privée, travail, espace public, institutions. C’est donc bien la société toute entière qu’il faut questionner sur ce qu’elle fait, ou ne fait pas, pour qu’on en arrive là.

Nous mettons en cause dans le maintien de cette oppression les dominations patriarcale et capitaliste et leurs conséquences sur la situation des femmes.

En 2020, nous avons encore une justice qui s’interroge pour qualifier le viol d’une mineure de 13 ans en viol, ou qui n’inculpe que 3 agresseurs sur 20.

En 2020, nous avons un gouvernement qui au nom de la concurrence, veut privatiser le service d’écoute des victimes, le 3919 , géré actuellement par l’association Solidarités Femmes. Un gouvernement qui ne met pas en place d’actions de prévention dans les écoles, qui ne finance pas suffisamment les associations d’accueil, d’hébergement, d’écoute, de réparation des victimes.

Le constat, c’est qu’aujourd’hui, en 2020, en France,  nous n’avons toujours pas de loi cadre qui permette de répondre globalement à ce fléau, ni les moyens d’une politique publique à la hauteur des ambitions affichées.

Cette situation n’est pas propre à la France, nous ne l’ignorons pas. Nous la condamnons pareillement. Des femmes vivent l’excision, des femmes vivent la stérilisation forcée ou les avortements clandestins. Des femmes reléguées dans les camps de réfugié.es tentent de survivre à l’enfer. Nous pensons à elles.

Alors ce 25 novembre 2020, malgré la pandémie, nous refusons d’être invisibles. Sur les réseaux sociaux le 21 ou dans la rue le 25, nous serons là pour crier :

Nous sommes fortes, nous sommes fières, féministes, et toujours en colère.

 

Ensemble!44